Awards and Recognition

L'ED-PHAST à l'honneur avec Jérémie Llodra - 2013

On The February 14, 2013

Jérémie Llodra, ancien doctorant de l'ED-PHAST à l'IPNL sous la direction d'Aldo Déandréa vient d'être le lauréat du prix de la meilleure thèse de la fondation d'entreprise EADS en Physique-Chimie..

Grâce à l’exploitation du Large Hadron Collider, débutée en 2010, et aux récentes découvertes annoncées en juillet 2012, une révolution est en train de se produire dans le monde de la physique des particules. Les physiciens vont pouvoir bientôt améliorer leur compréhension du mécanisme de brisure de la symétrie électrofaible et résoudre certaines questions expérimentales et théoriques que soulèvent encore le modèle standard de la physique des particules. S’inscrivant dans cette effervescence scientifique, nous avons présenté dans cette thèse une paramétrisation largement indépendante des modèles afin de caractériser les effets d’une éventuelle nouvelle physique sur les mécanismes de production et de désintégration du fameux boson de Higgs. Ce nouvel outil pourra aisément être utilisé dans les analyses des grandes expériences généralistes comme CMS et ATLAS afin de valider ou d’exclure de manière significative certaines théories au delà du modèle standard.
Ensuite, dans une approche différente, fondée sur la construction de modèles, nous avons considéré un scenario où les particules du modèle standard peuvent se propager dans un espace plat possédant non pas quatre mais six dimensions d’espace-temps. Les nouvelles directions spatiales supplémentaires sont compactifiées sur un Plan Projectif Réel. Cet orbifold original est l’unique géométrie à six dimensions qui présente des fermions chiraux et un candidat de matière noire dit naturel. Le photon scalaire, particule la plus légère du premier mode de Kaluza-Klein, est en effet stabilisé par une symétrie résiduelle de l’invariance de Lorentz à six dimensions. En utilisant les contraintes actuelles fournies par les observations cosmologiques, nous avons déterminé l’ordre de grandeur de la masse de cette particule aux alentours d’une centaine de GeV. De ce fait les nouveaux états présents dans cette théorie sont suffisamment légers pour produire des signatures claires et observables au Large Hadron Collider. Lors de ce travail de thèse, à partir des données collectées début 2011 et d’une étude plus poussée du spectre de masses et des couplages du modèle, incluant les corrections radiatives à une boucle, nous avons pu ainsi donner les premières prédictions et contraintes sur la phénoménologie attendue au Large Hadron Collider.

La thèse intitulée "Modèles effectifs de nouvelle physique au Large Hadron Collider"